HOMMAGE

LE DÉCÈS DE NOTRE CONFRÈRE ET PEINTRE KOJIRO AKAGI 

NOUS AVONS LE REGRET DE VOUS ANNONCER LE DÉCÈS DE NOTRE CONFRÈRE ET PEINTRE KOJIRO AKAGI  qui est survenu le 15 février 2021 à Okayama – Japon 

Jean-Luc Masson, Président du Fonds de Dotation de « Kojiro Akagi » a l’immense tristesse d’annoncer le décès de Kojiro Akagi le 15 février 2021 au Japon dans sa ville natale d’Okayama ...Il fut inhumé dans la stricte intimité familiale le 18 février 2021.

Ce grand artiste, qualifié par Jacques Chirac  « le plus parisien des peintres japonais » n’aurait pas du mourir au Japon. Sa ville c’était Paris. C’est ici qu’il a crée toute son œuvre, c’est pour servir l’image de Paris qu’il a laissé son héritage ici dans sa ville d’adoption. Malheureusement la pandémie a encore joué son rôle perturbateur :   à la fin du mois de janvier Il s’est rendu au Japon pour un court voyage prévu pour à peine 2 semaines  et c’est là-bas qu’il s’est éteint à l’âge de 87 ans.
Il travaillait jusqu’à son dernier jour à Paris,  la veille de son départ, le 29 janvier cet infatigable dessinateur et « peintre des lignes rouges »  parcourait encore Paris avec son matériel et dessinait le bâtiment de la Banque de France dans le XVII  arrondissement.

Kojiro Akagi  était le doyen de la diaspora artistique japonaise. Ses œuvres sont présentes au sein de prestigieuses collections, mais aussi dans une vingtaine de musées à travers le monde : Musée « Carnavalet »,  dans de nombreuses institutions japonaises tels le Musée Royal « Ueno » ou encore le Musée Préfectoral « Culture de Kyoto », ses œuvres sont également dans les collections de l’Ambassade du Japon, de la Bibliothèque du Trocadéro ou encore à l’Université d’Okayama… Une très belle pièce à l’huile, la façade de la Notre Dame se trouve au Musée de Vatican et cette liste prestigieuse est loin d’être complète.

Arrivé à Paris il y a  presque 60 ans, c’est dans le 8e arrondissement qu’il a posé ses valises en 1963. Il tombe immédiatement sous le charme de la capitale des arts. Ainsi, venu théoriquement pour 2 ans afin d’observer la vie artistique de Paris, le jeune japonais se passionne tout de suite pour la peinture. Il s’inscrit aux Beaux-Arts et s’intéresse assez vite aux paysages parisiens.
Parlant encore très peu français, il n’ose s’éloigner du poste d’observation de sa fenêtre. C’est ainsi que la rue du Faubourg Saint-Honoré est devenue son premier sujet de recherche. Ce sont paradoxalement les événements de mai 68 qui, en entraînant la fermeture des ateliers de l’école des Beaux-Arts, ont contraint l’artiste à sortir peindre en plein air. Bien que d’un naturel très timide, c’est, à l’extérieur, dans les rues de Paris, qu’il a trouvé sa véritable vocation.
Il fait du 8e arrondissement son territoire, tout en parcourant les principaux chemins de l’art français du XXe siècle. Il vit ensuite plus de 30 ans dans le XV qu’il connait aussi comme sa poche, mais Kojiro Akagi n’a pas de quartier de prédilection. Avec ses 600 œuvres représentant la Capitale, compilées dans un ouvrage composé de cinq volumes, (le 6-ème est en préparation), Kojiro Akagi connaît mieux Paris que les Parisiens.

Après des passages par les principaux styles  de la peinture française du XIX et XX de l’impressionnisme au fauvisme il finira par inventer son inimitable style du dessin aquarellé à la plume, que viendra compléter la réalisation des peintures à l’huile au «fil rouge» en relief.  Ses sujets sont aussi des nus et des natures mortes moins connus car souvent exposés surtout au Japon lors de ses expositions dans les Musées ou  dans les galeries des  grands Magasins de la capitale japonaise.
Il a laissé  à Paris une production importante qu’il a légué  à son Fonds de Dotation « Kojiro Akagi » crée en 2020. Son œuvre restera à Paris et saura magnifier la ville qu’ il a tant aimé. L’artiste souhaitait que l’action du Fonds de Dotation puisse permettre également aider les artistes de tous pays qui consacrent leur œuvres à la ville des Lumières et aussi puisse créer une bourse pour les étudiants japonais à Paris.

Une cérémonie à sa mémoire est en préparation et sera annoncée dès que les mesures sanitaires le permettront.

Une réflexion sur “LE DÉCÈS DE NOTRE CONFRÈRE ET PEINTRE KOJIRO AKAGI 

  • Meurice

    Les grands s’en vont discrètement,
    Son œuvre ainsi que son talent
    Très particulier du dessin et son rendu d’une précision redoutable.
    Dommage, espérons que ses œuvres ne seront pas dispersées.

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