Voyage à Chambord, Cheverny et Beauregard
Quand les journalistes de l’APE découvrent la vie de château !
C’est un accueil royal qui nous a été réservé, dans la Vallée de la Loire, par de belles journées printanières. Cette année, le château de Chambord célèbre avec faste les 500 ans de François 1er, ce monarque Français qui fut le « promoteur » de la Renaissance en France. Le magistral château de Chambord en est un exemple grandeur nature. On dit qu’il est à l’architecture ce que la Joconde est à la peinture… Une visite privée du château avec le Conservateur général du Patrimoine, nous permit de découvrir ce lieu immense et à la fois magique. On lui reprochait de ne pas être très meublé ? La technique vient au secours du visiteur avec « Histopad » la tablette miracle qui premet la reconstitution virtuelle, le volume des salles, leur mobilier et leur décor d’époque… une révolution ! Chambord est avant tout un Domaine National, il fut distingué, l’an dernier par notre partenaire l’Excellence Française. C’est son Directeur Général, Jean d’Haussonville, qui nous fit les honneurs de ce parc formidable, cerclé de kilomètres de murs et qui demeure renommé pour ses chasses, même si les derniers Présidents de la République ne sont pas chasseurs. Le déjeuner fut servi au bord d’un étang, dans le Pavillon de chasse qu’affectionnaient les Présidents Pompidou et Giscard d’Estaing. Quelques privilégiés peuvent séjourner sur le Domaine, dans des gites privés, luxueusement aménagés ou à l’hôtel St Michel qui fait face au château. Nous vécûmes des instants magiques, le soir et tôt le matin, alors que le site, vidé de ses touristes, nous appartenait. C’est ainsi que l’on put apprivoiser cette immense bâtisse, soudain si proche… Mais, ce charmant hôtel, au charme certes un peu désuet, ferme ses portes à l’automne pour subir des transformations phénoménales sous la direction de M. Willemotte.
Jardin Secrets du Val de Loire, à ne pas manquer :
A peine 20 kilomètres plus loin, le propriétaire du château de Beauregard nous attendait pour nous entraîner dans les jardins récemment redessinés. Une délicieuse progression entre des arbres d’espèce rare, et les parcours ludiques et pédagogiques, pour arriver à ce château qui fut conçu comme un rendez-vous de chasse pour ce passionné de vénerie que fut François 1er. On m’avait assuré que le château valait le détour, la « Galerie des Portrait » du 17e est un trésor qui vaudrait à lui seul, le voyage pour les plus passionnés d’art et d’histoire. Personne ne voulait s’arracher à cette visite, pas même pour l’excellent déjeuner offert par notre hôte, M. de Pavillon.
La dernière après-midi fut consacrée à la visite de Cheverny. Un très beau château du 17e dont le propriétaire Charles-Antoine de Vibraye nous fit généreusement les honneurs. Là, les pièces sont meublées et des reconstitutions thématiques créent une certaine animation, il est nul besoin de faire appel à des tablettes imaginative, le décor y est somptueusement planté. Tout est authentique, rien d’étonnant à cela si on sait que la même famille demeure dans ce château depuis six siècles. Plus récemment, le château de Cheverny aurait servi de modèle à Hergé pour dessiner celui du Capitaine Hadock, une dépendance abrite un musée dédié aux souvenirs de Tintin et de ses amis. Un peu plus loin, un spectacle incroyable nous attend : c’est l’heure de nourrir les chiens de meute car Cheverny a une tradition de vénerie et son équipage de chasse à courre qui justifie l’entretien de ces centaines de chiens. C’est une journée complète qu’il aurait fallu passer en ces lieux, que nous avons passés à regrets.
L’APE a passé deux jours formidables pour redécouvrir les fleurons de cette Vallée de la Loire, incontournable pour tout visiteur étranger qui vient en France…
Par Christine Ranunkel